Interview du #PLIB2020 : J.Robin auteure de L'Apprentie Faucheuse !


Dans le cadre des Interviews du Plib2020 j’ai eu la chance de pouvoir poser quelques questions à J.Robin (Justine Robin) l’auteure de « L’Apprentie Faucheuse » qui fait partie des 20 romans sélectionnés du Prix. 
Je la remercie d’avoir si gentiment collaborée avec moi pour vous permettre de mieux la connaître et d’en savoir un peu plus sur son œuvre. Merci également au PLIB2020 pour cette belle opportunité ! 
Je vous laisse sans plus attendre voguer vers la découverte de « L’Apprentie Faucheuse » ! 

Faisons connaissance avec Justine Robin (J.Robin) et son roman l’Apprentie Faucheuse.



Pour commencer, si vous deviez vous présenter en quelques mots quels seraient-ils ? 

Je suis Graphiste et illustratrice lyonnaise, passionnée par le monde de l’imaginaire. J’écris depuis toute petite. Imaginer est ma passion. Je ne cherche pas spécialement à mettre une morale dans mes histoires, ou une quelconque polémique. Ce dont j’ai envie avant tout, c’est de faire voyager le lecteur et de le distraire. Je cherche avant tout la distraction et le côté addictif de la lecture.



Quelle a été votre réaction et quels sont vos sentiments par rapport à votre sélection parmi les 20 sélectionnés du PLIB2020 ? 

 Déjà, je ne m’y attendais pas vraiment. Je suis une auteure inconnue d’une petite maison d’édition indépendante. C’est la première fois qu’un roman des Éditions le Héron d’Argent est proposé du PLIB. Donc rien que d’être parmi les présélectionnés était une surprise. Alors, être dans les 20, c’était encore plus inattendu ! 
Quand j’ai appris la sélection de « L’Apprentie Faucheuse » parmi les sélectionnés, on était à Mon’s Livre avec mon éditeur. On regardait sur nos téléphones l’annonce des 20 sélectionnés. Nous n’avons pas eu à attendre longtemps, car c’était le premier livre à être cité.  On a été très heureuse et on a bien fait la fête ce soir-là !

J’ai vu que vous étiez également illustratrice et que d’ailleurs c’est vous qui avez réalisé l’illustration qu’on voit sur la couverture de l’AF et ceux à l’intérieur du livre, comment passe-t-on d’illustratrice à écrivain ? 

En fait, j’écrivais avant même d’illustrer. J’ai écrit mon premier roman à l’âge de 14 ans. J’écris vraiment depuis que je suis toute petite. Bon, bien sûr, ce premier roman n’a pas été édité et je l’ai enterré quelque part au fond du jardin. À une époque, j’ai même fait des études dans le dessin animé et la bande dessinée, car je voulais travailler dans ce milieu. Malheureusement, je suis un peu hyperactive et je n’ai pas eu la patience de faire des planches de BD (c’est un travail très lent et très long). Donc, je me suis très vite réorientée vers le texte et depuis j’illustre mes propres personnages. 
Dans la vie de tous les jours, je suis graphiste. Je travaille dans une société où je suis spécialisée dans la mise en page. 

En tant qu’illustratrice et graphiste pensez-vous que cela influence d’une façon particulière votre manière de créer vos personnages ? 

Énormément. L’illustration me permet de matérialiser certaines idées. Lorsque je crée un nouveau projet, j’ai toujours tendance à faire des recherches pour pouvoir donner de la consistance aux personnes, à l’ambiance, aux décors, aux lumières, aux couleurs, etc. 
Faire des recherches là-dessus me permet de mieux le retranscrire dans le roman. Et puis, pour le roman publié, c’est vraiment un aboutissement ! C’est vraiment génial de se dire que je suis à la fois la créatrice du texte, des illustrations intérieures et même de la couverture. 

Pas mal d’auteurs n’ont pas le choix sur la couverture de leur ouvrage, vous considérez-vous comme chanceuse d’avoir eu cette opportunité ? 

Je pense que ça dépend surtout des éditeurs. Il y a des éditeurs qui donnent plus ou moins de liberté à leurs auteurs sur le choix de la couverture. Certains n’offrent aucun droit de regard. 
Moi, là-dessus, c’est vrai que j’ai eu beaucoup de chance avec les Éditions le Héron D’Argent.  Ils étaient intéressés par cette double compétence que je possédais. 
Et c’est vraiment génial, car du coup ils me donnent carte blanche sur beaucoup de choses. Ils sont très ouverts sur les illustrations et même sur la mise en page. Ils m’ont laissé la possibilité de réaliser moi-même les petites illustrations en noir et blanc au-dessus de chaque chapitre, par exemple. 

Pour revenir sur l’illustration, celles de vos personnages naissent-elles avant leurs constructions écrites ou c’est plutôt l’inverse ? 

Ils apparaissent d’abord dans ma tête, mais je ne passe pas beaucoup de temps à les imaginés avant de les matérialiser, que soit sur le texte ou en illustration. Souvent ça commence quand même par le texte, mais l’illustration n’est jamais très loin derrière. 
Ça permet de donner du caractère et de maîtriser le personnage ne serait-ce qu’un peu mieux. Car c’est vrai, au début, quand on commence à créer un personnage, ce dernier a tendance à n’en faire qu’à sa tête. C’est un peu comme un cheval sauvage que l’on essaye de maîtriser. Ce procédé me permet de lui donner son propre caractère, sa propre physionomie et de le matérialiser pour de bon. 

J’aimerais beaucoup savoir comment est née L’Apprentie Faucheuse, d’où vous étiez venues l’idée d’écrire une saga sur la mythologie de la mort ?

L’idée de base est venue d’un rêve, rien de très original. J’avais juste les personnages, mais pas tout le décor et toute la mythologie derrière. Ça m’a donné en revanche l’idée des trois narrateurs du livre qui sont Amélia, Rain et Heaven. C’est d’ailleurs, l’une des scènes qui se trouve à la fin du tome 1, mais je ne dirais rien pour ne pas spoiler ! 
Ce rêve m’a lancée sur les caractères des personnages et sur la relation entre Amélia et Rain.  Et après, pourquoi la mort et toute cette mythologie-là ? En fait, on retrouve ce thème très fréquemment dans mes écrits. Je pense que c’est parce que je suis très angoissée sur le sujet de la mort. (rire) 
C’est quelque chose qui me fait peur et le fait de pouvoir en faire une entreprise humaine, avec tous ces rouages, me permet peut-être de dédramatiser et d’extérioriser cette peur. 

Quand je me suis lancée, j’ai pris également beaucoup de plaisir à me documenter, notamment sur les Cavaliers de l’Apocalypse qui est une mythologie qui m’intéresse énormément. 
Et puis, ensuite, sur la fête des morts au Mexique avec la Santa Muerte, les calaveras et tout ça. Je suis passionnée par le Mexique et par la fête des morts, donc ça s’est introduit naturellement. 
Après, j’ai cherché à étendre tout ça, à étudier les mythes mortuaires du monde entier.
Nous sommes bercés par la vision occidentale de la mort, qui est très présente dans les romans européens ou américains. Mais elle est très différente au Japon, ou en Amérique du Sud, par exemple. Je me suis dit que ce serait intéressant du coup de mélanger un peu ces différentes visions pour s’éloigner des autres écrits qui existent déjà sur les Faucheuses. 

La vision de la mort moins occidentale sera-t-elle plus développée dans le tome 2, du coup ? 

Avec la Santa Muerte, c’est ça ? (rire) On me le demande beaucoup ! 
Le tome 2 s’appelle la « Santa Muerte », donc forcément, ce sera beaucoup plus développé, mais les héros principaux resteront évidemment Amélia et Rain. On va développer ce qui se passe autour d’eux pour un peu mieux comprendre dans quoi ils se sont lancés, mais il y aura en effet une grosse part sur la Santa Muerte… et peut être même un petit passage du royaume des morts mexicains. 



Parlons un peu d’Amélia justement, qui est un personnage principal originale. C’est rare d’avoir une héroïne de roman avec une personnalité aussi complexe et difficilement appréciable dès le tome 1 ! Même si on peut percevoir une éventuellement évolution du personnage, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur elle ? 

J’ai longtemps hésité sur la personnalité d’Amélia. C’était un choix risqué. Avec un personnage comme ça, ça passe ou ça casse. À savoir qu’à la base, Amélia devait être encore plus méchante, mais je l’ai adouci, car je me suis dit que ça ne pourrait pas fonctionner, ça aurait été beaucoup trop dure. 
Mais j’ai volontairement pris ce parti, le choix d’un héros acariâtre et égoïste à souhait. J’aime les personnages qui sortent des clous. Les gentils héros prédestinés qui veulent sauver la veuve et l’orphelin, ça m’ennuie.  J’aime les antihéros, les personnages un peu méchants qui ne sont pas forcément tout noir ni tout blanc. J’aime les nuances de gris et Amélia est assez foncée (rire). Surtout dans le tome 1.

Il faut savoir qu’à la base « L’Apprentie Faucheuse » était un One Shot. Le problème, c’est qu’il était si gros qu’il était impossible éditorialement de le publier tel quel, tout en respectant la qualité des ouvrages du Héron d’Argent. Nous avons dû le couper en 2, et dans le premier tome, Amélia est très dure. Mais on devine déjà son évolution qui se poursuit dans le second tome. 

Amélia a deux personnalités : il y a Red Death et il y a Amélia Pratt.
Red Death est une carapace, qui a notamment été forgée par Guerre, car elle n’assumait pas ce qu’elle était fondamentalement. Elle se cache derrière ce masque de froideur et de sadisme, car Red Death n’assume pas Amélia. 
Ce que je voulais, c’était montrer comment cette carapace se fissure tout au long du roman, avec les épreuves qu’elle traverse et voir comment Amélia allait reprendre, au fur et à mesure, le pas sur Red Death. 
Il n’y avait aucun intérêt à faire un personnage méchant pour être méchant, tout autant qu’un personnage gentil juste pour être gentil. Amélia est un peu acariâtre, antisociale. Elle a du mal à comprendre les codes sociaux ou à accepter l’affection des autres. Le but c’était de voir comment un personnage peut en arriver là et comment il peut s’en échapper. 

Il est important de préciser qu’Amélia et Rain sont deux personnages torturés, mais que leur duo est très important, car l’un sans l’autre, ce sont juste des têtes à claques. On aurait envie de les tuer tous les deux ! Ils se temporisent, en quelque sorte. Amélia et Rain se détestent, mais qu’ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre non plus, et ceux, même au-delà de leur lien Faucheuse/Ankou. Chacun trouve dans l’autre une forme de rédemption. Et puis, chacun reste le dernier fragment de la vie passée de l’autre. 

Qu’avez-vous voulu transmettre à travers « l’Apprentie Faucheuse » et la saga « Rouge Sang et Noir Corbeau » ?  

Il faut savoir que je ne suis pas du tout quelqu’un de moralisateur. Je ne suis pas là pour donner des leçons. J’en ai encore bien trop à apprendre (rire). Je cherche avant tout la distraction, l’évasion. J’aborde cependant quelques sujets comme la surpopulation, la rédemption ou la pollution, mais ils sont plutôt minimalistes dans l’histoire. 
Au-delà de ça, ce que j’ai cherché à faire à travers cette saga, et cela peut être même pour moi personnellement, ce serait de dédiaboliser la mort. De lui donner un petit côté un peu « Fun » et de montrer qu’elle est nécessaire. Car si on veut qu’il y ait de la vie, il faut accepter qu’il ait la mort. 

Jouons avec Justine Robin pour en savoir plus sur l’Apprentie Faucheuse.


Si vous deviez avouer une des choses qui a été le plus difficile à faire lors de l’écriture de ce tome 1 quel serait-il ? Et la chose qui vous a semblé le plus facile ou la plus évidente ? 

Ce qui a été assez dur, mais qui au final s’est bien passé, ça a été l’alternance des points de vue. J’ai deux personnages à la première personne et c’est assez compliqué de passer d’un personnage à l’autre. Parfois, j’avais le caractère d’Amélia qui déteignait un peu sur celui de Rain et inversement. Alors, je devais les départager, mais au final, ils se sont chacun bien approprié leur caractère. 
Et le plus évident a été le duo, l’amour vache entre les deux, leur train-train quotidien, etc. En somme, la relation entre Amélia et Rain. 

C’est ce qui vous a peut-être le plus amusé ? 

Oui, je me suis bien amusée en écrivant cela. Après « l’Apprentie Faucheuse » reste du Young Adult qui peut se lire assez jeune, donc certain vont peut-être trouver cela un peu « gamin », mais moi, j’ai pris beaucoup de plaisir à rentrer dans cette petite guerre. Et c’est vrai que ce que je cherchais avant tout, c’était de faire rire les gens, pour dédramatiser le côté « sanctuaire de la mort ». De plus, pour moi, des personnages qui arrivent à vous faire rire sont des personnages qui fonctionnent. Il n’y a rien de pire qu’un personnage qui ne provoque aucune émotion chez un lecteur. Même Amélia, qui a le don se rendre détestable, à au moins le mérite de provoquer une émotion et elle le fait même drôlement bien. (rire)

Justement, la Jeunesse et le Young Adult sont des genres souvent dévalorisés par certains adultes, qu’elle est votre opinion à ce sujet en tant qu’auteur Young Adult ? 

En tant qu’illustratrice, je connais bien le sujet. Il n’y a pas que le texte qui est dévalorisé si vous êtes artiste de la jeunesse. Les illustrateurs jeunesse sont également beaucoup dévalorisés, alors que je peux assurer qu’ils travaillent énormément. Pour créer un album jeunesse, c’est un travail de titan. Mais c’est comme pour le monde de l’Imaginaire, qui est souvent rabaissé face à la littérature blanche. Dans le monde de l’édition et dans certains Salons Littéraires, on fait parfois de l’Imaginaire et de la jeunesse les « moutons noirs » de la littérature. On les met dans un coin, on les juge faciles, que ce n’est pas de la vraie littérature. 

Pour moi, le Young Adult sort un peu de ça. Il marche bien, car c’est atteignable par beaucoup de personnes et les auteurs ou illustrateurs de Young Adult souffrent moins que les auteurs et illustrateurs Jeunesse. 
Déjà, il faut savoir qu’en termes de pourcentage un auteur Jeunesse touche bien moins qu’un auteur de texte adulte ou Young Adult. Et il doit souvent partager ce pourcentage avec l’illustrateur. 
Je trouve ça vraiment dommage que le métier d’auteur Jeunesse soit autant dévalorisé, il mérite d’être plus reconnu. 

Si vous pouviez être un des personnages de votre livre, lequel choisiriez-vous ?

(rire) Quand les gens voient la couverture, beaucoup me disent « vous ressemblez à Amélia ! » et je réponds «  Non, non ! Peut-être physiquement, mais pas mentalement !». Je pense que je serai plus Rain, pour le côté un peu loufoque ! 

Si vous étiez une Apprentie Faucheuse, quel genre d’Ankou aimeriez-vous avoir ?

Je pense que ce serait important que je choisisse un Ankou que je connaisse, comme c’est un travail pour l’éternité c’est important. Donc je pense que je choisirai mon mari. Le pauvre ! (rires) 
J’aimerais que mon Ankou soit un ami et un confident, mais je ne veux certainement pas le côté ambigu et sadique qu’il y a entre Amélia et Rain ! (rires)
Pour sa forme animale, je dirai un volatile. J’aime bien les corbeaux. C’est pour ça que Rain en est un, d’ailleurs ! Et pour la forme plus agressive, je trouve qu’un félin ferait bien le job. Un tigre, ou quelque chose dans ce genre-là. 

Si vous aviez le pouvoir d’éradiquer les nouvelles calamités que vous abordez dans votre saga, qui serait le premier sur votre liste ? 

Pollution ! (rires) Il est insupportable ! 

Si Amélia et Rain devaient-être dans une maison de Poudlard quelle serait-elle selon vous et pourquoi (sans spoiler) ? 

Ouh ! Amélia serait surement à Gryffondor, je pense, pour le côté tête brulée, courageuse, fonceuse et son leadership. Et Rain, lui, serait plutôt à Serpentard. Ce n’est un secret pour personne, je pense ! Il est manipulateur à souhait, donc Serpentard lui irait bien. 

Vous êtes écrivain de roman de l’Imaginaire d’où votre nomination dans les sélectionnés du PLIB2020, mais en tant que lectrice vous êtes plus Imaginaire ou Contemporain ? 

Je suis complètement Imaginaire ! Je ne lis que de l’Imaginaire et très peu de contemporain ou de réaliste. Je lis beaucoup de Young Adult et j’aime aussi beaucoup la Jeunesse, également. Il me faut un minimum de magie ! Il faut que je puisse m’évader et oublier le côté strict et réaliste du monde dans lequel je vis. 

Merci beaucoup pour m’avoir accordé du temps pour cette interview et pour avoir répondu à mes questions, pour finir quels sont vos prochains projets ?

Prochainement, vous allez bientôt avoir le tome 2 de « l’Apprentie Faucheuse ». Il devait sortir en fin  2020 initialement, mais on a avancé sa parution avec la nomination au Plib2020. Là, je suis en plein dans la réalisation des illustrations. C’est beaucoup de travail, mais il devrait paraître pour le Salon Livre Paris, en mars. 

Ensuite, j’ai « Device » qui est une trilogie. C’est également du Young Adult, de type Uchronie de Fantasy, qui se passe dans un monde proche du nôtre. Sauf que dans celui-là, certaines personnes sont dotées de pouvoirs magiques. Ils sont classés en différentes Castes : les élémentaires, les Illusionnistes, les Psychistes, le Devins... Certains d’entre eux utilisent leur pouvoir pour faire des méfaits. L’un d’entre eux, le plus grand Illusionniste de ce monde, est un voleur spécialisé dans les rubis. Nous allons suivre Lola, une magicienne, qui va infiltrer l’équipe de cet Illusionniste de talent pour essayer de l’empêcher de voler le plus gros rubis du monde : la Larme de Sang. 

Et j’ai également le projet « Les Princes du Feu », qui est le texte qui m’a permis d’entrer au Héron d’Argent lors d’un appel à texte.
« Les Princes du Feu » est donc arrivé finalistes et maintenant que j’ai bien avancé avec « l’Apprentie Faucheuse », je me remets sur ce projet-là. Pour en dire un peu plus, c’est une Fantasy orientale/piraterie qui raconte l’histoire de deux frères, princes de Shanmara, le grand empire du feu. Tous deux sont très différents, mais ils vont tout faire pour se retrouver et empêcher la malédiction des djinns de s’abattre sur le monde.



 #ISBN9791094173374





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